Le laboratoire présente une communication sur ses travaux de recherche dans le cadre de la journée d'études Machines et imaginaires musicaux (1900-1950) organisée par L'Université d'Ottawa, l'Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique et le Laboratoire musique, histoire et société. 

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L'histoire de la recherche scientifique précédent l'ère des technosciences foisonne de dispositifs inventifs pouvant participer à nourrir la création aujourd'hui. Dans des ouvrages phares de la physique tels que On The Sensations of Tones as a Basis for the Theory of Music (1863, Helmoltz), Sound (1877, Tyndall) ou encore Quelques expériences d’acoustique (1882, Koenig), des outils d’analyse du sonore sont imaginés avec une inventivité débordante pouvant se transformer en source poétique sous un regard contemporain.

Cette présentation dresse un portrait d’un cycle de recherche-création ayant comme objectif la création d’oeuvres offrant une lecture artistique contemporaine de certaines de ses machines et de ses outils issus de la fin du 19e siècle.  Le développement technologique de cette époque n'est pas sans rappeler le zeitgeist de l’invention contemporaine portée aujourd’hui par la démocratisation de la micro-électronique, l'impression 3D et l'intelligence artificielle. Notre laboratoire s’est intéressé à la cohabitation des « vieilles » et des « nouvelles » technologies, tout en puisant dans les arts visuels, la performance et l’installation dans une optique de poétisation de cet héritage scientifique. Partant de collections de diapasons acoustiques, livres de fabricants de la première révolution industrielle et d’oscillateurs d'après-guerre, nous avons conçu des projets où l'inclusion de ce patrimoine scientifique est le moteur d’une création sonore contemporaine. Nous présenterons ici quelques pistes historiques, techniques et esthétiques ayant alimenté ce processus de création.